par Sylvain Lessard
Une page de notre histoire se tourne
Au cours des dernières semaines, notre institution financière a contacté plusieurs d’entre nous pour nous informer personnellement de la fermeture définitive de notre Caisse Desjardins ulricoise. Une page se tourne dans l’histoire de notre Municipalité. Après 111 ans, une caisse initialement fondée par Aldphonse Desjardins, le fondateur du mouvement, cesse ses opérations.
Lors des dernières assemblées générales, il y a eu mobilisation de comités et de citoyens essayant de mettre de la pression afin d’empêcher la fermeture de notre succursale. J’en ai fait partie de ces citoyens qui militaient pour empêcher sa fermeture et qui l’utilisaient, mais je dois admettre qu’avec la caisse fermée, j’ai dû changer mes habitudes…
Selon les informations obtenues par les responsables, nous n’étions qu’environ 85 membres actifs qui utilisaient les services au comptoir. Plusieurs citoyens n’utilisant pas les systèmes automatisés devront se déplacer à Matane pour leurs services financiers. Qui va à sa caisse aujourd’hui? Les irréductibles!
Auparavant, nous devions déposer notre chèque de paye, aujourd’hui c’est automatique. Pour obtenir de l’argent liquide, on allait au comptoir, aujourd’hui l’argent papier se raréfie. Saint-Ulric n’est pas un désert financier, plusieurs retirent l’argent dont ils ont besoin directement à l’épicerie en payant Interac ou alors vont au bar et, moyennant certains frais, retirent leur argent directement d’un guichet privé, sans oublier la prolifération des méthodes de paiement qui facilitent les transactions.
Aujourd’hui, après plus de six mois de fermeture obligatoire des opérations, la succursale de notre village est incapable d’atteindre les objectifs de transaction au comptoir et la Caisse Desjardins de la Matanie prend la décision de ne pas rouvrir notre caisse. Les normes de sécurité seront difficiles à atteindre en raison de la présence d’une seule personne sur place qui aurait dû servir les clients, s’assurer que les mesures sanitaires soient respectées et appliquer les nouvelles normes bancaires.
Merci Line!
Toujours souriante, prête à aider les membres, ce fût toujours agréable d’être servie par Line. Je dois vous avouer comme membre coopérant depuis 1986, la personne qui m’a donné le meilleur service de tous les temps dans notre coopérative est Mme Line Paquet. Disponible par courriel, téléphone, fax, beau temps mauvais temps, Line n’était pas loin. Elle est en réflexion quant à son avenir, peut-être elle choisira de contempler le fleuve tout en créant des œuvres de ses mains ou continuera-t-elle à servir les membres… Une grande décision à prendre. Profitons-en pour saluer Francine également, qui est à la retraite depuis quelques années déjà lorsque les heures d’ouverture de la succursale ont été réduite à 2 jours par semaine.
Tranquillement, les services dans notre municipalité s’estompent… Un groupe de réflexion concernant l’église est en formation…
L’avenir
Que fera-t-on de ce bâtiment? Il sera mis en vente par la direction de la Caisse Desjardins de la Matanie et c’est le marché de l’immobilier qui décidera à quoi ce bâtiment servira. Selon le directeur de la Caisse, Lynn Francoeur, le montant reçu de la vente sera réinvesti complètement dans la communauté. C’est-à-dire, si le bâtiment se vend disons 200 000$, l’entièreté du montant sera donnée aux projets ulricois. La communauté ne perd pas tout là-dedans, mais un montant d’argent est une aide ponctuelle. Le service au comptoir ne reviendra jamais.
Est-ce que la Municipalité pourrait prendre possession du bâtiment afin que les différents organismes puissent s’en servir? Le GYM pourrait y loger, une salle de conférence ou de réunion au deuxième, des installations adéquates pour les Fermières, un bureau de travail pour le comité de développement, un secrétariat pour les organismes… Cela mobiliserait les gens autour d’un projet porteur d’un actif bien positionné dans le village. Ah oui, il y a aussi l’église à sauvegarder! Beaucoup de travail en perspective…
Nos routes
Avez-vous passé récemment sur la Route Centrale vers Saint-Léandre? La portion de la route gravelée qui fût jadis autrefois en asphalte. Avant les travaux, vous deviez être très attentionnés pour éviter les trous, les roches pointues, les fossets et vous ne pouviez pas vraiment rouler à plus de 50-60 km/h, car l’auto pouvait glisser sur les côtés.
Maintenant que les travaux sont terminés, il est agréable d’y passé. La route n’est pas asphaltée, ni en garnotte, mais d’un enduit différent. Présentement, on dirait que c’est de l’asphalte âgée tellement que c’est tapé. La poussière ne lève presque pas, le contrôle est excellent et l’aspect est impressionnant. En prime, le coût est plus bas que l’asphalte. Quelle sera sa durée de vie? Le coût d’entretien? Le déneigement se fera-t-il aussi facilement? L’avenir nous le dira.
Merci aux entrepreneurs qui ont travaillé sur le projet, aux employés dévoués, aux signaleurs, aux décideurs et à toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans ce projet. Il était temps que cette route soit refaite.
Citoyens, par un beau dimanche ensoleillé, sortez vos belles automobiles et allez faire un tour de char pour monter vers Saint-Léandre et admirez une partie de vos taxes et impôts sous vos roues! Vous allez constater à quel point que ça roule doux…
Le Retour de la COVID, part II
À la demande générale, nous vivons un autre moment difficile, isolé les uns des autres, confinés, avec un soupçon de paranoïa! En prime, une carte du Québec avec une sélection de couleurs donnant indication au potentiel de risques par région… Ajoutons à cela, les gens qui sont contre le port du masque, les innombrables théories concernant la COVID, les pseudos-experts, ceux qui ne croient pas à la pandémie, ceux qui en font vraiment trop contre la pandémie, il y en a pour tous les goûts!
Est-ce que nous sommes en train de vivre les conséquences d’un certain relâchement estival? Est-ce que presque toute la société va encore s’arrêter brusquement?
Il y a un rayon de Soleil dans tout cela. Certains scientifiques soumettent l’hypothèse que la vitamine D aurait un rôle sur la contagion, la transmission et la guérison de la maladie. Selon les données analysées par des médecins italiens, la carence de vitamine D augmente de dix fois les risques de mourir de la maladie. Ceux qui ont un niveau normal de vitamine D auraient six fois moins de risque de perdre conscience, deux fois moins de chance d’hypoxie et le risque de décès réduit de moitié. Ce n’est qu’une hypothèse, mais cela expliquerait pourquoi nos personnes âgées.
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