par Sylvain Lessard
Avez-vous entendu parler du Pacte, l’urgence climatique?
Dominic Champagne était à Matane en avril et il a livré une conférence sur le sujet et sur sa démarche. Ce fut une très belle soirée, très intéressant comme propos.
Selon le dernier rapport du GIEC de l’ONU, si nous réduisons de 50% les émissions à effet de serre d’ici 2030 et que les émissions de gaz à effet de serre sont réduites à 100%, nous pourrions limiter le réchauffement climatique à 1.5°C en 2100 dans les scénarios les plus optimistes. Nous avons déjà atteint plus de 1 degré de réchauffement et nous sommes en 2019! Pourtant plusieurs disent: «Voyons calvaire, avec l’hiver que nous avons eu, il n’y a pas de réchauffement, il fait plus frette, il y a plus de neige…».
Les deux dernières années de récolte de fourrage dans le secteur, vous en dites quoi? L’absence de pluie prolongée ces derniers étés? La hausse graduelle du fleuve, la montée des lignes des hautes eaux? Les feux de forêts immenses qu’il y a eu en Californie, en Australie, en Alberta, au Portugal? Le déplacement de certaines espèces de crustacés et de poissons? Les canicules en Gaspésie? Les 100 morts de chaleur dans la région de Montréal l’an dernier? Les épisodes de froid en Europe? Des insectes exotiques qui vont de plus en plus vers le nord? Ben non, y’en a pas de changements climatiques!
Depuis quelques années, il existe une nouvelle forme d’anxiété, l’éco-anxiété. C’est une forme de stresse et d’inquiétude face aux risques environnementaux reliés à notre mode de vie. Les jeunes en sont beaucoup plus atteints que les citoyens plus expérimentés. Les victimes de cette problématique se posent des questions existentielles telles que: Est-ce que je vais pouvoir mourir de vieillesse moi aussi? Est-ce que je vais devenir grand-parent un jour? Est-ce écologiquement responsable d’avoir des enfants aujourd’hui? J’ai soif, mais devrais-je boire dans une bouteille de plastique jetable? Notre société est rendue là!
Actuellement, en Suède, de plus en plus de voyageurs ont honte de prendre l’avion en raison de la quantité de pollution dégagée par les moteurs. Les Suédois sont de grands voyageurs et plusieurs troquent l’avion pour le train, qui a moins d’impacts environnementaux que l’avion.
Pourtant, il y a plusieurs mesures que nous devrions mettre en place dans notre société afin de réduire l’impact environnemental de notre société de consommation. La consigne des bouteilles de vin, le compostage à chaque maison, utiliser des sacs de coton, instaurer une politique contre l’obsolescence programmée, que les biens durables soient vraiment durables, réduire nos déplacements avec des véhicules à moteur à essence, augmenter les incitatifs financiers pour l’achat d’automobiles électriques, encourager l’économie coopérative, que notre Municipalité adopte des résolutions pro-environnementales… Il y a tellement à faire, est-ce que vous êtes prêts à embarquer dans le changement?
Il n’y a qu’une seule question que nous devons nous poser: Est-ce que notre planète est en meilleur état que lorsque nous l’avons reçue de nos parents et de nos grands-parents? Pourquoi changer nos habitudes? Il y a urgence d’agir et nous devons débuter maintenant.
Il y a quelques années, j’ai participé à la consultation concernant le plan de développement local. À cette occasion, j’avais posé une question aux participants à la table sur l’environnement. Devrions-nous réfléchir aux différentes possibilités de déplacer notre Municipalité dans le futur? Trois ou quatre personnes m’ont tout simplement répondu: «Ben voyons, pourquoi se poser la question? Nous allons être tous morts quand le fleuve sera trop haut!» Oui, je serai fort probablement mort à ce moment, par contre mes enfants non…
Et maintenant, que devrions-nous faire?
La terre n’est pas un don de vos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent.
Proverbe amérindien
Finalement, je tiens à rappeler qu’un éditorial, c’est un article expliquant un point de vue personnel sur un sujet donné. Il n’est pas objectif, mais subjectif.
L’éditorialiste assume entièrement son opinion sur le sujet donné. Parfois, le texte peut blesser, parfois il peut vexer, mais généralement, il sert à faire bouger les choses, réveiller les opinions des gens. Ceux qui se sentent heurtés peuvent répondre avec leurs arguments et leurs opinions afin de débattre sur le sujet. Les réponses de la part des lecteurs qui respectent la politique du journal seront publiées sans rature ou omission.
Malgré le fait que certaines personnes ont été heurtées, plusieurs lecteurs ont communiqué avec L’Ulricois afin d’offrir leurs services et de participer au journal. Nous sommes très heureux de cette réceptivité. Nous les rencontrerons sous peu afin de perpétuer le journal le plus longtemps possible. Ce n’est pas une annonce officielle, mais nous travaillons à ce que le journal continue.
Le sondage nous donne aussi une indication que les gens aiment leur journal et qu’ils ne sont pas tous prêts à migrer vers le web. C’est agréable de lire vos commentaires, merci!
N’oubliez pas que le Comité des loisirs a fait un sondage afin de valider l’utilisation du camp de jour l’été prochain. Il est important d’y répondre. Ils cherchent eux aussi des bénévoles afin de les aider dans leurs projets.
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