Par Benoit Lévesque
Marc-André continuera de vivre dans ma mémoire, mais aussi dans la mémoire de ceux et de celles qui l’ont aimé comme sa fille, Magali, ses frères et sœurs et ses amis qui vivent à Saint-Ulric et dans les environs. Également, il continuera aussi d’être présent dans la mémoire de ceux et celles qui l’ont connu, par la suite, à Rimouski, à Trois-Pistoles, et dans la grande région de Montréal.
Je ne peux parler que pour moi-même, en ajoutant que j’ai rencontré Marc-André sur les deux sentiers les plus importants de ma vie. D’abord, celui de la proche parenté, le père de Marc-André, Paul Lévesque, était le frère de mon père, et sa mère, Célina Lemelin, était ma tante. Ensuite, celui des études universitaires et du travail professionnel. Un mot sur ces deux sentiers qui mettent en ordre mes souvenirs et mes sentiments.
Marc-André était le cadet d’une famille de six enfants et j’étais l’aîné d’une famille de sept enfants. L’été, sa famille passait une semaine avec celle de ma famille à la ferme où j’habitais. J’ai peu de souvenirs de Marc-André à cette époque en raison de la différence d’âge entre nous deux. Mais, ce qui demeure inscrit dans ma mémoire, c’est l’amour de ses parents et de ses frères et sœurs. Mon souvenir est aussi celui d’un enfant heureux qui affichait un sourire comme il l’a fait tout au cours de sa vie.
À la fin des années 1970, Marc-André a réalisé, à l’Université du Québec à Rimouski, des études de maîtrise en développement régional alors que j’étais directeur de ce programme d’études. J’ai pu découvrir sa grande intelligence et ses habilités exceptionnelles d’écriture. J’ai pu également observer qu’il avait un charisme qui faisait que ses collègues se tournaient spontanément vers lui. Un plaisir d’être à ses côtés avec un humour de bon aloi, une attention remarquable aux autres et un plaisir de vivre.
Dans son travail professionnel, il s’est imposé par sa générosité et par un engagement social tourné vers les personnes les plus défavorisées. Il a également mis, au profit des autres, ses capacités intellectuelles et d’écriture. Les rencontres que j’ai eues avec lui alors qu’il travaillait à Laval m’ont permis de découvrir une personne d’exception qui acceptait de donner plus que ce qu’il recevait, par générosité, mais aussi en raison de convictions qui suscitent l’admiration.
Lorsqu’un proche disparaît, l’absence est toujours lourde, car il a beaucoup de choses qu’on voulait lui dire, mais qui n’ont pas été dites. En ce qui me concerne, je lui dirais avec plus d’insistance que j’aimais beaucoup ses billets sur Facebook. Il écrivait bien, mais ce que j’admirais c’était sa capacité de voir le quotidien sous un autre angle. Il était capable de nous surprendre. Les larmes aux yeux, je lui dis aujourd’hui que je ne peux l’oublier.
Benoît Lévesque, Montréal, 18 avril 2023
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