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L’importance d’une bonne connaissance du langage canin

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Par Rénata Unçao, intervenante en comportement canin

 

Votre chien détourne la tête, bâille, semble tendu (raide), jappe, grogne ? Mais que veut-il dire ? Il saute, fait les cent pas, lèche la main, mordille, fuit, se roule sur le dos ? Drôle, curieux, mais qu’est-ce que signifient tous ces agissements ? A-t-il du plaisir en ce moment avec ses congénères au parc ? Souhaite-t-il d’être pris dans les bras ? Qu’est-ce qu’il essaie de me dire exactement en me regardant ainsi ? Pourquoi est-ce qu’il a pour habitude de faire X choses ? Une bonne connaissance du langage canin, c’est définitivement la base de toute bonne relation avec son animal. Comme ça l’est pour un couple, des amis ou des collègues de travail, une bonne communication et compréhension mutuelle fondent de bonnes interactions et de bons liens.

Se procurer un chien, c’est simple… mais bien répondre à ses besoins, saisir ce qu’il communique, l’éduquer et le rendre heureux, c’est plus complexe. Le chien (votre chien, le chien des autres, tous les chiens) utilise des moyens de communication qui sont propres à l’espèce (même à l’individu parfois). Beaucoup de propriétaires de chiens ignorent la base des signaux, leur signification et comment y répondre. Vous l’aurez compris, la communication, c’est tout ! C’est la base de la création d’une relation de qualité fondée sur la confiance et le respect, c’est l’assurance de plus de sécurité au quotidien, et c’est nécessaire pour entraîner un animal.

Reconnaître les signaux d’inconfort que notre chien nous envoie afin de mettre fin à des situations qui le rendent mal à l’aise, voilà un avantage d’apprendre sa langue ! Notre chien peut avoir peur, être stressé, paniqué, inquiet, inconfortable, mais, si nous ne savons pas ce que signifient les signaux subtils qu’il nous a envoyés pour le dire, nous ne pourrons pas l’aider ni lui faire comprendre que nous avons reçu le message et qu’il peut compter sur nous. Nous pourrions ainsi le laisser dans la situation délicate, ce qui pourrait devenir risqué même. Par un manque d’outils et de connaissances, il est commun de favoriser, involontairement bien sûr, des comportements problématiques et des habitudes indésirables. Que vous soyez au parc canin, au salon de toilettage, à la maison, en pleine période de caresses, seul avec votre chien ou avec des amis, de la visite, voire d’autres animaux, votre animal vous parle, à sa manière. Il vous indiquera qu’il est heureux, qu’il veut interagir avec vous, qu’il veut jouer, manger, avoir de la tranquillité. Il peut vous indiquer son envie de mettre fin à une interaction, vous demander que vous cessiez un soin (brossage du poil par exemple, alors qu’il lèche et mordille votre main : c’est une demande d’arrêt de sa part), etc. Il est peut-être évident qu’un chien qui montre les dents ou tente de fuir n’est pas à l’aise, mais avez-vous remarqué toute la communication qui a précédé ces deux comportements ? Avant de se rendre à se défendre, le chien va utiliser une variété de signaux d’apaisement, de postures, mimiques et actions, voire de vocalises. C’est lorsque malgré tous les messages pacifiques, aussi nombreux soient-ils, envoyés sans succès, qu’il tentera de se faire comprendre différemment. Un chien qui en vient à mordre est donc à un niveau élevé de stress ! Les chiens détestent le conflit et tenteront de l’éviter le plus possible, d’où pourquoi la majorité des morsures sont très contrôlées. Un chien va avertir avant de mordre, parfois beaucoup ! À moins de maladie, qui pousse le chien à réagir avec très peu d’avertissements, et fort, il est possible que cela fasse plus de dix avertissements de suite qui est donnée ! Il est même possible que le chien tolère depuis des semaines, voire des mois, une ou des situations qui lui sont désagréables et qu’il finisse aujourd’hui par craquer (incident). De là vient un autre avantage d’avoir de solides connaissances, au moins de bases, sur le langage du chien. Prévenir les incidents. Tant de cas de morsures, qui impliquent ou non des enfants, pourraient ainsi être évités. L’apprentissage de comment approcher un chien (le laisser approcher en fait), comment bien interagir, et comment réagir dans X ou X situations, c’est à la fois une question de sécurité et d’harmonie dans la vie de tous les jours.

 

Un chien qui grogne n’est pas un chien « méchant », mais bien un chien qui communique. Il témoigne sa peur, son inconfort, exprime une demande d’arrêt ou qu’il est irrité. Ne pas tenir compte de la communication, de l’état émotionnel, des demandes d’arrêt du chien, ou pire, punir le tout, c’est pousser l’animal à passer à une communication plus claire. Il se voit donc forcé à réagir plus vite, à communiquer plus clairement, se défendre… montrer les dents, snapper, mordre. On ne veut pas se rendre là. Tout grognement doit être pris au sérieux. Il faut adresser la situation : comprendre ce qui vient de se passer, pourquoi le chien a senti le besoin de réagir, comment nous aurions pu éviter ça, ce que nous avons fait sur le coup, et comment nous ferons à l’avenir dans situation similaire.

Un chien tolérant qui se fait « taquiner ou achaler par les enfants » peut finir par perdre patience. Apprendre aux jeunes comment se comporter autour d’animaux, c’est crucial. C’est la même chose pour le chien qui est en douleur ou qui se fait surprendre. Nous ne pouvons pas garantir qu’un chien ne mordra jamais, mais nous pouvons prévenir. Nous pouvons apprendre au chien à ne pas percevoir comme stressants ou dangereux les éléments et les situations communes et inhabituelles (présence des enfants, cri, mouvements, etc.).

 

En étudiant le langage canin, vous arrivez à bien interpréter et comprendre l’origine des comportements de votre animal, travailler efficacement les comportements dérangeants, faciliter les apprentissages, prévenir les problèmes le plus tôt, réussir la socialisation, avoir le centre d’attention malgré les distractions, et avoir un chien collaboratif. Sans de bonnes connaissances dans ce domaine, comment peut-on progresser efficacement dans la réhabilitation des chiens réactifs, anxieux ou possessifs ? Pourquoi la désensibilisation aux manipulations semble-t-elle régresser ou simplement ne pas avancer comme on le voudrait ? Pourquoi le chien se désintéresse-t-il de la séance d’entraînement ? Pourquoi est-ce si difficile de lui donner un bain ? Il importe de toujours respecter les limites de son animal et de s’assurer qu’il est à l’aise à chacune des étapes, sans quoi nous travaillons toujours trop difficilement, ce qui nous fait stagner… ou régresser… En entraînement, on veut aussi pouvoir détecter la confusion, la fatigue mentale, et le manque de motivation pour faire les ajustements nécessaires. Avec un chiot, tout est nouveau ! Les premières impressions et associations se forment. Il faut rendre chacune de ces expériences les plus positives possible pour en faire un adulte sociable, équilibré et qui s’adapte bien. Le lire nous aide à y arriver.

Venez découvrir le langage canin concrètement et visuellement avec notre guide numérique et nos formations à https://lesptitespattesdufun.wixsite.com/monsite

Pour nous joindre ou pour un accompagnement téléphonique personnalisé : keta.bl@hotmail.com (courriel)

 

Au plaisir,

Rénata Unçao, intervenante en comportement canin et en éducation canine                                    

Les p’tites pattes du fun !                                                                                                               

Membre du RQIEC et certifiée FCC

 

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