par André J. Bordeleau
11 juin 2005. Flânerie sur la grève.
C’est beau mais le fond de l’air est frais surtout en bordure du fleuve. Et c’est bon temps pour une promenade de flânage. Prendre le temps. De regarder au large un bateau du Groupe CMTA qui transporte les vacanciers vers les Iles de la Madeleine.
De voir les eiders s’ébattre en laissant couler leurs plaintes. D’observer un héron installé sur une roche et qui guette une proie. De s’imaginer ce que pensent les phoques paresseux évasés comme des adolescents sur leurs coussins rocheux. De scruter une flaque d’eau et d’y voir circuler ces pucerons de mer qui nettoient leur mare comme ménagère ses fenêtres.
D’analyser les cailloux sur la grève pour être interpellé par la rondeur, la forme, la couleur et se pencher pour y détailler toutes les menues précisions. De fouiller les résidus de bois de mer enchevêtrés dans les herbes de la berge. D’écouter le chant des carouges qui gardent sérieusement leur territoire. D’entendre le trafic des touristes qui commencent à descendre vers la pointe de la Gaspésie.
De s’asseoir sur un immense tronc d’arbre chauffé par le soleil et de rêver bleu devant cette immensité où l’azur nuance ses reflets sur la toison de la mer. De renifler l’air relevé par un salin d’algues nouvellement échoué.
Quelle belle occupation en ce samedi matin.
Et pendant ce temps à Montréal la chaleur étouffante renfrogne les citoyens autour de leur unité de climatisation. Il fera bientôt 30ºC.
En milieu d’après-midi, Lucine (la voisine) vient faire une jasette avec Suzanne sur le balcon convivial. Durant ce temps je poursuis ma lecture de Vipère au poing d’Hervé Bazin.
La bonne habitude se poursuit. Vers 4h30 c’est l’heure du café de Suzanne sur notre balcon. Un invité spécial Billy C. se joint à nous. Fernand et Monique l’ont cueilli sur la route. Il faisait de l’auto-stop. Il nous fera
quelques courts solos avec son harmonica. Daniel est également avec nous pour partager les discussions légères assaisonnées de tapas préparés par Monique.
Après souper nous nous rendons au village à l’école Mgr Belzile où des élèves jouent une comédie policière:
Les perruches et la poulette. C’est sympathique et un bel et sain exercice pour de jeunes ados.
Nous saluons des amis qui sont dans la salle.
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