par Jocelyne Rioux présidente du Comité culturel
Loin de moi l’intention de me lancer en politique à l’automne prochain, mais l’idée de doter Saint-Ulric d’une politique culturelle m’enchante au point d’investir temps et énergie. D’où vient cet engouement soudain ? C’est lors d’un bref bilan des fêtes du 150e que nous avons constaté que Saint-Ulric est une communauté unie par l’histoire et un patrimoine communs. Durant cette année charnière, plusieurs activités au programme étaient à guichet fermé tellement les gens avaient répondu présents. On a pu constater un foisonnement de talents dans le domaine culturel tant au niveau de la peinture, de la sculpture, de la littérature, du multimédia que de la musique, du théâtre, de l’artisanat, et j’en passe. Aussi, se dégageait durant ces fêtes, un sentiment de fierté et d’appartenance. Celui-là même qui fait rayonner cette municipalité au niveau régional.
Qu’il me soit permis, ne serait-ce qu’un bref instant, de revisiter des événements qui ont façonné l’identité culturelle de Saint-Ulric en se souvenant du « Barlan » de pommes, du Carnaval, de sa reine et de ses duchesses, de la fête de la Saint-Jean-Baptiste et de ses élogieux discours, de la Procession de la Fête-Dieu, du Festival d’art populaire, du Symposium de peinture, de la Super Fête et plus encore, qui nous définissaient en tant qu’Ulricoises et Ulricois. Toutes activités étaient un heureux prétexte à la fête et à la socialisation. Cependant, eIles ont toutes un point en commun : se rassembler. Au fil du temps, notre identité culturelle a évolué et s’est enrichie. Le temps de la réflexion est arrivé pour certains et pour le Comité culturel, il est temps de passer à l’action.
La politique culturelle
Une politique culturelle, c’est quoi ? Ça sert à quoi, à qui ? A-t-on besoin de ça ? Toutes aussi légitimes soient-elles, ces questions méritent des réponses :
Une politique culturelle est un geste politique et public de reconnaissance de l’importance de la culture dans le développement d’une collectivité ; elle constitue le pivot de la stratégie d’action de la municipalité en ce qui a trait au développement de la culture et des communications, en vue d’assurer une plus grande intégration et une meilleure planification des activités dans une perspective d’amélioration de la qualité de vie.1
En résumé, c’est une démarche et une mobilisation du milieu sur le positionnement de la culture. La politique culturelle soutiendrait trois grands axes : l’affirmation de l’identité culturelle, le soutien aux créateurs et aux arts ainsi que l’accès et la participation des citoyens à la vie culturelle.
Bien que le Comité culturel ait emboité le pas pour l’élaboration de ladite politique, c’est lors d’une rencontre avec les élus municipaux tenue le 18 janvier dernier que le coup d’envoi a été donné. De plus, une politique culturelle constituera un excellent levier pour la demande de subventions. Saint-Ulric est et a toujours été une communauté dynamique, enthousiaste et animée. C’est en synergie collective avec les élus, la population, les différentes organisations communautaires et de concert avec Patrimoine solidaire que nous contribuerons à donner naissance à un tel outil. Comme l’école est une voie privilégiée pour l’accès et la sensibilisation aux arts et à la culture, elle sera certes, un autre acteur important à sa réalisation.
C’est dans une démarche participative que nous brosserons ensemble un portrait culturel actuel avec un regard neuf sur notre société et notre devenir. Ce sera le fruit d’un travail collectif dans un processus démocratique de consultations, de rencontres, de discussions et de sondages. Nous possédons plusieurs atouts, il suffit de les mettre en valeur. Si Saint-Élie-de-Caxton a son Fred Pellerin, nous on a notre Olivier Garot. Montréal a la chance d’avoir Alexandra Stréliski, nous on a l’immense privilège d’avoir Marie-Josée Gingras, ils ont l’OSM, on a tout un chœur de chant. On peut penser aussi à Chantal Poirier notre artisane maroquinière, Hugues Deglaire, notre photographe aguerri, Jenny McNeil et Vely, artistes peintres, François Larocque et son théâtre, Claude Cantin, notre sculpteur, Andrée Gendron, une auteure à découvrir.
Il m’aurait été une agréable tâche d’énumérer tous les artistes, artisans, créateurs de Saint-Ulric. Hélas ! je n’ai pas l’espace requis actuellement pour le faire dans cette chronique. Toutes celles et ceux dont je n’ai pas cité le nom, soyez assuré(e)s que vous êtes d’excellent(e)s ambassadeurs(-ices) de la culture et que vous faites toute la différence. Un des mandats du Comité culturel est de pourvoir aux besoins culturels de la communauté ulricoise et de favoriser le tourisme culturel dans la région. Le premier geste concret que celui-ci pose est l’élaboration d’une politique culturelle à Saint-Ulric, en collaboration avec sa population. Nous sommes heureux de relever ce beau défi.
8 mars, Journée internationale des femmes
En ce mois de l’histoire des femmes, je m’en voudrais de terminer cette chronique sans faire un petit clin d’œil aux femmes qui ont contribué à bâtir un monde, notre monde. Je voudrais saluer non pas une, mais toutes les femmes d’hier, d’aujourd’hui et de demain, en particulier les Ulricoises, qui ont osé en ouvrant la voie aux femmes d’aujourd’hui, qui nourrissent les plus grands rêves pour que les femmes de demain puissent enfin les réaliser. Malheureusement, beaucoup d’entre elles n’auront pas leur nom dans les livres d’histoire. Et pourtant… le Comité culturel Saint-Ulric existe parce que derrière cette organisation, des femmes ont cru d’abord à la culture, aux réalisations des artistes, des artisans, aux travailleuses culturelles visionnaires et aux entrepreneures audacieuses. Qu’elles soient qualifiées d’influentes, d’inspirantes ou d’importantes, toutes les femmes qui ont œuvré au sein du Comité culturel depuis 2001 méritent de ne pas être oubliées. Où que tu sois, Lucette Lavoie, merci pour ta contribution et ton implication au sein de ce comité.
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