CulturelSeptembre 2013

Une première exposition pour Jovéval

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Actualités - Art
par Johanne Fournier

Pour la première fois, la dessinatrice Denise Despathie de Saint-Ulric, qui signe Jovéval, expose une partie de ses œuvres dans le hall d’entrée de l’Hôtel-Motel Belle Plage de Matane jusqu’au 12 octobre. L’autre partie de l’exposition «Gribouillages» se trouve au local du Club des 50 ans et plus de Saint-Ulric. Le vernissage a eu lieu le 14 août à l’Hôtel-Motel Belle-Plage.

«Je n’avais pas l’impression que c’était de l’art, laisse tomber Jovéval. C’est grâce à mon mari Yves et à Raymonde Meunier, que j’expose.»

Son nom d’artiste, Jovéval, vient du prénom de ses trois enfants: Jonathan, Véronique et Valérie. Née à Montréal en 1959, Mme Despathie travaille en milieu carcéral depuis dix ans, après avoir oeuvré pendant plusieurs années auprès des jeunes sans abri. Pour payer les études de ses enfants, elle a également été conductrice d’autobus pendant quelques années.

Parcours

De façon autodidacte, l’artiste s’est mise au dessin en 2009, après avoir acheté une maison à Saint-Ulric avec son nouveau conjoint, Yves Brunet. «Je cherchais un style, se rappelle-t-elle. Je faisais de l’artisanat, dont beaucoup de tricot et de couture. J’ai toujours créé.»

«J’ai commencé à faire des mandalas et à donner des dessins aux détenues auprès de qui je travaille, continue-t-elle. Je leur en donnais à faire comme exercice pour les déstresser. La prison, c’est un grand drame humain.»

Démarche artistique

Ses «Gribouillages» tiennent autant de l’art naïf que du mandala. Son médium est le crayon feutre à pointe superfine sur papier d’aquarelle. «Je n’ai jamais aimé le pinceau», admet-elle.

«Le dessin me permet de m’évader du milieu carcéral et de la misère humaine que je côtoie régulièrement, confie-t-elle. Lorsque je dessine, j’entre dans un état second, proche de l’état contemplatif des créateurs de mandalas. La création m’apporte la sérénité et l’harmonie dont j’ai besoin pour me ressourcer. Je laisse libre cours à mon imagination, sans prétention, ni retenue. La Gaspésie m’a fait découvrir la beauté et est, pour moi, une source d’inspiration sans cesse renouvelée.»

Écho de la Fabrique de Saint-Ulric

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