Février 2016Vie sauvage locale

Des intrus au cœur de nos cochonneries?

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par Hugues Deglaire, biologiste

 

02-Vie sauvage locale - Des intrus au cœur de nos cochonneries PHOTO 1L’hiver québécois n’est pas une saison facile pour personne: ni pour la flore, ni pour la faune, et ni pour les humains comme nous ont confirmé les récentes tempêtes. Certains oiseaux et autres animaux terrestres, qui d’ordinaire sont prédateurs, peuvent alors devenir temporairement charognards. Aussi, nos déchets constituent une manne pour certains d’entre eux afin de passer la saison difficile avec succès.

02-Vie sauvage locale - Des intrus au cœur de nos cochonneries PHOTO 2Il y a tout d’abord plusieurs espèces de goélands: goélands argentés et marins, deux espèces qu’on peut voir à l’année longue dans nos contrées. L’hiver, les goélands arctiques et bourgmestres, venus du grand Nord, viennent grossir les rangs de ces opportunistes. En effet, certaines journées, quelques 600 goélands peuvent ainsi se nourrir au LET de Matane. Avez-vous déjà pensé aux quelques tonnes qui peuvent monter au ciel chaque hiver de cette façon ? Probablement que le trou se remplirait un peu plus vite sans leur présence?

02-Vie sauvage locale - Des intrus au cœur de nos cochonneries PHOTO 3Puis, il y a les étourneaux et les corvidés, la corneille d’Amérique et le grand corbeau. Tout ce petit monde ensemble se voit de loin, et comme chez les humains, la foule attire la foule. Ces grands rassemblements offrent toujours l’opportunité pour des oiseaux de proie de trouver des oiseaux blessés, fatigués ou malades, ou bien empêtrés dans un sac plastique. Ce jeune goéland bourgmestre n’aura aucune chance d’échapper à une course-poursuite avec un faucon gerfaut, un pygargue à tête blanche, ou encore un autour des palombes.02-Vie sauvage locale - Des intrus au cœur de nos cochonneries PHOTO 4

Tout cet «écosystème», improvisé récemment dans l’histoire de l’évolution, nous montre à quel point la nature est parfois capable de s’adapter rapidement aux changements qu’on lui impose. S’il y a plus de nourriture disponible, il y a de la place pour plus de monde, s’il y en a moins, on bouge ou on disparaît. Puis si on leur sert de la nourriture «sur un plateau», ces charognards n’ont aucune raison d’aller voir plus loin. L’homme n’a pas la primeur de la loi du moindre effort! Dans la nature, «Rien ne se perd, rien ne se créer, tout se transforme» selon la petite phrase de Lavoisier.

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