Comité culturel
Comité du 150e de Saint-Ulric, par Julie Galibois
Histoire de se raconter: Léonce Durette (1932-2011)
L’été bat son plein et partout sur le territoire, nous voyons que Saint-Ulric se fait belle et attrayante. Comme activité culturelle, il y a le 4e Festival de Sculptures d’Art Populaire qui revient avec au programme les portes ouvertes de la «Maison pin d’épices». Généreuse, Colette Michaud, l’épouse du créateur, accueillera le public une fois de plus afin d’y présenter l’œuvre de son défunt mari, Léonce Durette. Comme ces milliers de gens l’ont fait entre les années 1980 et 2010, ne manquez pas de rencontrer cet environnement d’art populaire unique au monde.
C’est vers la fin des années 80 que Léonce se met à la sculpture d’art populaire d’abord en agrémentant ’intérieur de son logis avant d’envahir l’extérieur. Son œuvre devient l’attraction touristique de Saint-Ulric des années durant et aujourd’hui encore, il n’est pas rare de voir des curieux s’arrêter et photographier la maison. Probablement la maison privée la plus photographiée dans l’Est-du-Québec, elle a attiré l’attention des médias et de plusieurs Musées prestigieux dont le Musée de la civilisation à Québec qui présentait une de ses œuvres en 2014. Elle est le sujet du mémoire de maîtrise de l’historienne d’art Valérie Rousseau qui publie en 2007 un livre dans lequel elle examine en détail l’environnement de Léonce. Voici un extrait de compte-rendu de Vestiges de l’indiscipline, environnements d’art et anarchitecture, une publication du Musée canadien des civilisations. «Léonce Durette, […] a su […] ramasser, conserver et classer des objets apparemment inutiles pour ensuite les utiliser dans ses créations: des matériaux échoués sur le bord de la mer ou des vestiges de bois de chantier. Beaucoup d’objets, collectés pour le «frisson» ressenti par l’artiste à leur vue, ont servi à créer un environnement flamboyant, majestueux. […] Graduellement, nous avons le loisir de découvrir quelques parties de l’œuvre de Durette, comme le magnifique plafonnier de sa maison, jusqu’à ce que nous saisissions l’étendue de son audace: un environnement d’objets et de gestes artistiques qui couvrent entièrement l’intérieur et l’extérieur de son logis. Les objets utilitaires deviennent banals, dissimulés dans cet univers de nouveaux sens, dense et hétéroclite […] Durette perçoit son œuvre comme un prolongement de son existence, qui peut aussi bien disparaître avec lui.» (Source: Valérie Roussel)
Ainsi va la vie… Léonce n’est plus, mais la maison reste celle de Colette. L’intérieur est intact, mais les éléments extérieurs disparaissent tranquillement sous les effets des intempéries. Alors, histoire de connaître ce qu’il convient de nommer une partie de notre patrimoine culturel, je vous suggère de vous procurer cette publication pour approfondir vos connaissances sur ce formidable personnage et de profiter de cette rare occasion «portes ouvertes» pour découvrir ce qui fut faire à plusieurs, un petit détour dans le village. Les visites auront lieu les 13 et 14 août, entre 10h00 et 17h00, au 51 Ulric-Tessier.
En terminant, vos questions, commentaires, images et récits sont toujours les bienvenus! Que ce soit via notre adresse courriel: comite150@gmail.com, notre page Facebook ou en personne: Yves Boulay, Julie Galibois, Andrée Gendron, Lucette Lavoie et Sandra Michaud, votre dévoué Comité culturel.
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