par Jocelyne Rioux
En débutant l’écriture de cette chronique, je me suis soudainement posé la question suivante: Que serait devenu Saint-Ulric sans la générosité de l’honorable Juge Tessier? Serions-nous, là, à écrire l’histoire, à nous la raconter, à nous la remémorer? La générosité construit un village.
Malgré nos origines diverses, nos personnages religieux ou épiques, nos lieux pittoresques et nos mœurs d’autrefois, il y a dans notre historiographie, une histoire fantastique qui a fait la popularité de Saint-Ulric. Et, entre nous, disons-le franchement, la fierté de la Municipalité: la balle-molle.
Qu’il me soit permis, en toute simplicité, le temps de cette lecture, de vous faire revivre une brèche du passé sur la petite histoire de la balle-molle féminine: «Au bâton, Carmen Lamarre, en attente Odette Ross. C’est un double pour Guylaine Gauthier, Hélène Dufour franchit le 3e but et Anne-Marie Michaud glisse au marbre. Retirée. Non. Elle a posé le pied avant. Eh!
Monsieur l’arbitre, ouvre tes yeux! »
Du haut de mes dix ans, j’essayais, tant bien que mal, de savoir d’où provenait cette voix? Hum! C’était non loin de chez moi. «Le nouveau terrain de jeu», m’écriais-je! En cette année du centenaire, on ne pouvait espérer mieux comme legs. Enfin, un lieu pour s’amuser.
Si seulement j’avais la permission de traverser le grand chemin.
Il a suffi d’une poignée de femmes bien déterminées, malgré l’inexpérience de ce sport, pour qu’au fil des ans, la balle-molle féminine prenne son envol.
Qui ne se souvient pas de nos équipes locales: Électrolux, Alliance et La Grande Hermine? Pas de lumières. Pas de tableau indicateur. Pas de filet. Pas de lignes, et de la bosse en masse. Mais, que de plaisir! Autant pour les spectateurs que pour les joueuses. Et lorsque j’ai pu traverser le chemin national, je pouvais enfin mettre un visage sur cette voix radiophonique.
Comme je n’avais pas beaucoup de talents pour ce sport (car je l’ai indéniablement légué à mes fils), j’ai dû jouer avec les moins talentueuses: les Picouilles contre les Varices. Mais, en vain! J’ai dû me résigner, très tôt, à siéger dans les estrades avec M. Levasseur, Pierre-Paul, Albert Ross et Mme Yvette. Ce qui me donnait, en revanche, mon passeport pour aller à la «tant attendue» soirée de fin de saison. Tout un banquet!
Qui dit balle-molle, dit Saint-Ulric, dit Daniel Joncas! Annonceur, entraîneur, arbitre, statisticien, bien assidu dans la division «Ève». Nous aurons, certes, le privilège de l’entendre à nouveau, à l’occasion des activités de balle-molle des Fêtes du 150e.
Retrouvailles féminines de la balle-molle de Saint-Ulric
Ce clin d’œil à la balle-molle féminine se veut une invitation à toute la population pour venir encourager ces femmes qui, le temps de quelques parties, feront revivre le passé et surtout, donneront l’occasion de se retrouver, de renouer et de se raconter. Allez, soyez de la partie, et venez les revoir!
La Fête de l’Amour aura une saveur particulière en cette année du 150e
Après la célébration religieuse, nous aurons le plaisir d’assister à une projection photographique de mariages célébrés à Saint-Ulric. Également, à cette occasion, le 2e legs, soit la vidéo aérienne de Saint-Ulric 2019, sera remis à la Municipalité. Un vin d’honneur couronnera cette activité. Il sera possible de vous procurer une copie de la vidéo aérienne sur port USB à prix minime. Bienvenue à tous, le 7 juillet à 9h30 à l’église de Saint-Ulric.
Le Festival de Sculptures d’Art Populaire
On vous attend en grand nombre les 5, 6 et 7 juillet pour vous présenter les œuvres des patenteux et gosseux originaires de Saint-Ulric et plusieurs autres belles créations. C’est un rendez-vous!
Les Fermières
Les dames Fermières, vêtues en costumes d’époque, vous invitent à venir les rencontrer le 7 juillet, de 10h30 à 16h au sous-sol de la sacristie pour vous raconter les méthodes jadis utilisées.
Pièce de théâtre «Une petite gêne sur scène»
Que de talents! Que de plaisir! Que de rires! Et quelles performances! Le public a été séduit par la troupe de théâtre «Une petite gêne sur scène» du metteur en scène François Larocque. L’interprétation des huit comédiens, Béatrice Bernard-Lessard, Lysandre Larocque, Julie Langlois-Sirois, Maxime Caron, Jade Malenfant, Lydia Gagné, Mathieu Ouellet et Marie-Andrée Forget était tout simplement digne des plus émérites.
Des scènes enlevantes, comiques, énergiques et facétieuses. Du grand art! L’énigme est enfin résolue et le coupable de cette intrigue policière a été identifié. Ces comédiens ont su nous toucher le cœur (et la rate) en passant par nos oreilles et nos yeux. Bravo à François et à sa troupe!
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