Le Comité culturel de Saint-Ulric

Par Jocelyne Rioux, présidente

À notre époque, on se parle d’amour avec des émojis qu’on envoie bien promptement en texto, sur notre cellulaire : rapide, court, simple… mais au début du siècle dernier, c’était une tout autre manière de s’écrire. Les messages d’amour voyageaient bien autrement. On se courtisait en envoyant des lettres qui, pour certaines, étaient intensément amoureuses et, à mon plus grand étonnement, très bien écrites.

Le courrier était transporté essentiellement par train. À cause de circonstances imprévues et malgré le mois de retard après la Saint-Valentin, l’amour était au rendez-vous à L’Entre Gens. Après tout, il n’y a pas de temps précis pour parler d’amour, pour écrire l’amour, parce que l’amour, c’est toujours. Nous aimons quand les yeux ne voient que de la beauté, quand l’oreille de l’un se prête à l’écoute de l’autre, quand les lèvres prononcent des mots si doux, quand les effluves exquis émanant de sa personne magnétisent, ensorcellent, quand les bras enlacent si tendrement que le cœur a envie d’éclater comme un popcorn et qu’il nous fait accepter nos différences et nous fait sentir la personne la plus importante au monde. C’est ça l’amour. Enfin, je crois…

Afin de souligner la fête de l’amour de la plus originale façon qui soit, le Comité culturel s’est inspiré des lettres de fréquentation de Jean-Baptiste Roy, propriétaire de la très prospère Compagnie Roy limitée de Saint-Ulric, et de Marie Simard, enseignante, pour présenter, le 10 mars dernier, à la résidence L’Entre Gens, Écrivez-moi d’amour. Lues par la belle voix profonde, réconfortante et feutrée de Frédéric Boivin, le public a assisté aux échanges passionnés entre les deux amoureux et aux moments de la vie quotidienne du début du vingtième siècle à Saint-Ulric et à Price, grâce à des lettres précieusement conservées par Alice Simard, sœur de Marie. Notre historienne chevronnée, Andrée Gendron, a, d’entrée de jeu, expliqué dans quel contexte ces lettres d’amour ont été écrites à l’auditoire religieusement à l’écoute, afin que l’on puisse bien saisir la portée de cette si belle histoire d’amour.

C’était un romantique ce Jean-Baptiste, il a su toucher le cœur de sa belle Marie. Et que dire de Marie, cette enseignante au riche vocabulaire et aux sentiments si purs ! Encore merci au talentueux artiste et comédien, Frédéric Boivin, fondateur du Théâtre des Grands Vents et membre du collectif Fracture, pour avoir accepté de prêter sa voix et de redonner vie à cet échange épistolaire des fréquentations de Jean-Baptiste et Marie et, par le fait même, de nous replonger dans des moments de vie du début du XXe siècle à Saint-Ulric.

Le Comité culturel rappelle son invitation à son Assemblée générale annuelle qui aura lieu le mercredi 12 avril à 19 h au local du Club des 50 ans et plus. Le siège de la secrétaire est en élection et d’autres postes sont vacants. Ne manquez pas votre rendez-vous et, si vous avez le goût de joindre une équipe dynamique et désireuse de faire découvrir la culture à sa communauté, c’est l’opportunité pour le faire. Bienvenue à toute la communauté ulricoise !

En ce mois d’avril, où la fête de Pâques marque l’arrivée symbolique du printemps, le Comité culturel souhaite une joyeuse fête pascale à toute la communauté ulricoise. Qu’elle soit accompagnée d’amour, de chocolat et de cocos répandus un peu partout ! Que le jambon parfume votre demeure et que ses effluves vous donnent goût au partage et au rassemblement !

Le parascolaire à l’école Mgr-Belzile ne fait pas relâche et plusieurs activités sont en cours. Madame Angèle a repris crayon et clavier pour offrir des ateliers d’écriture et de piano à nos jeunes et futurs artistes.

Des nouvelles des cours parascolaires à l’école Mgr-Belzile par Angèle Laferrière

En cette session d’hiver, plusieurs enfants qui ont montré de l’intérêt et qui se sont inscrits bénéficient d’ateliers d’écriture et de cours d’initiation au piano. Les cours de trente minutes sont offerts du lundi au jeudi, soit sur l’heure du dîner ou après la fin des classes.

Il y a douze enfants de la 1re à la 5e année qui s’initient à la musique grâce au soutien du Comité culturel Saint-Ulric qui fournit les manuels et, au besoin, un clavier. Et le professeur, bien sûr ! Plusieurs montrent un talent certain et prennent plaisir à leurs pratiques, tout comme moi qui sors souvent de ces cours le sourire aux lèvres de voir tant d’enthousiasme. Ce premier contact avec un instrument permet aux parents de constater si le premier élan de leur enfant pour la musique est durable et profitable pour son développement et s’il vaut la peine de l’encourager à persévérer dans cette voie.

Deux ateliers d’écriture sont aussi offerts regroupant treize enfants de la 1re à la 4e année qui, par des exercices divers, cultivent leur imagination et leur vocabulaire. Au cours du mois de mars, ils vont écrire et développer chacun une longue histoire qui sera, en fin d’année, éditée dans notre collection « Petits crayons ». Comme pour la session d’automne, l’enfant recevra plusieurs exemplaires de son conte, alors que l’école et le Comité culturel recevront un exemplaire de chaque histoire lors d’un lancement où les parents, la direction de l’école et les membres du Comité culturel seront invités : les enfants y présenteront fièrement leurs œuvres. Des photos de l’événement paraîtront sûrement dans L’Ulricois de juin ou juillet. Et, qui sait, verrons-nous nos jeunes conteurs à une table au Minisalon du livre le 30 septembre prochain, lors des Journées de la culture 2023 ?

Un grand merci à madame Marie-Hélène Bouillon qui a organisé avec beaucoup d’efficience, malgré sa lourde tâche professionnelle, l’horaire et le prêt des claviers, avec la tout aussi dynamique secrétaire, madame Diane Ouellet. Le Comité culturel remercie aussi la directrice, madame Anne-Renée Nadeau, de sa grande collaboration pour la croissance culturelle de nos précieux enfants de Saint-Ulric. Le CCSU travaille déjà à l’établissement des cours parascolaires de l’année 2023-2024.