Par Andrée Gendron
Comme mentionné dans la parution de novembre de L’Ulricois, cette chronique est consacrée aux pionniers qui ont donné leur nom aux premières routes de Saint-Ulric : routes Gosselin, Saint-Laurent, James et Athanase. Le nom de ces routes a été officialisé auprès de la Commission de toponymie du Québec en 1979.
La route Gosselin est un des deux chemins de colonisation de Saint-Ulric, l’autre étant celui longeant la rivière Blanche, aujourd’hui connu sous le nom de route Centrale. Ces routes ont été construites au milieu du dix-neuvième siècle aux frais du gouvernement dans le but d’encourager l’établissement de colons à l’intérieur des terres.
La route qui longe la rivière Tartigou, qui aurait été inaugurée en 1847 selon Rioux et Michaud1, doit son nom à Vilbon Gosselin (Saint-Michel-de-Bellechasse, 1820 — Amqui, 1901) un forgeron de Sainte-Flavie venu s’établir à Saint-Ulric avec sa famille vers 1860 dans le secteur de la rivière Tartigou. Il exploite une scierie, auparavant propriété de William Price, un moulin à farine et une boutique de forge et il cultive une terre de 220 arpents (75 hectares). Dans un plan qu’il a dressé en 1886, l’arpenteur Samuel Lepage identifie cette route « route à Gosselin ».
La route Saint-Laurent doit son nom à Pierre Saint-Laurent (Rimouski, 1829 — Saint-Ulric, 1872), un cultivateur établi dans le canton de Matane au début des années 1850. Il exploite une terre de 270 arpents (92 hectares) qui s’étend du premier au troisième rang de Tartigou à la limite ouest du lot numéro 1 du premier cadastre officiel du canton de Matane.
Dans le plan de 1886, l’arpenteur Samuel Lepage identifie cette route « route de la veuve Pierre ». Le fils de Pierre Saint-Laurent, Donat (1865 – 1946), va reprendre l’exploitation de son père. La route Saint-Laurent va alors être connue sous le nom de « route à Donat » et c’est sous ce vocable que Rioux et Michaud2 vont la nommer en mentionnant qu’elle a été inaugurée en 1862.
La route James a été nommée d’après Jacques dit James Ross, baptisé Jacques (Rimouski, 1852 — Saint-Ulric, 1929). Toujours selon Rioux et Michaud3, cette route a été inaugurée en 1857 du temps où y vivait le père de James, Octave, qui était venu s’établir avec sa famille vers 1855 sur le lot où se trouve la route qui a aussi été connue sous le vocable de route Jim ou à Jim.
La route Athanase qui marque la limite est de Saint-Ulric doit son nom à Athanase Cimon ou Simon (Trois-Pistoles, 1829 — Saint-Ulric, 1912). Athanase Cimon s’est installé peu de temps après son mariage avec Marguerite Gillesy à Matane en 1858. Cette route existait en 1857, selon Rioux et Michaud4.
La prochaine chronique portera sur les premiers noms des rues de Saint-Ulric adoptés par le conseil municipal en 1946.
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