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Valérie Blanchet, nouvelle résidente, nouvelle collaboratrice

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Bonjour à tous, je me présente, Valérie Blanchet, fraîchement débarquée à Saint-Ulric, après quasiment dix années passées sur la Côte ouest canadienne, pour des raisons de neige poudreuse, de grosses montagnes et de ski. À chaque mois, au gré de mes découvertes, je vous partagerai mes évasions en nature, mes états d’être, des coups de cœur en lecture, j’échangerai sur les idées et les sujets qui m’intéressent en tant que maman, je vous ferai voyager par les mots, à l’est, à l’ouest, sous les forêts d’épinettes ou d’érables, au gré des courants, des marées et de la froidure de l’hiver.

La grande traversée
Je suis partie vers l’Ouest canadien après avoir complété une maîtrise en littérature (j’avais des ambitions de devenir prof au cégep, ce qui n’est pas encore arrivé), avec une grosse valise, un sac à skis et un sac à dos, pour un hiver…
…Je reviens, une décennie s’est passée, avec mon conjoint, un Québécois rencontré sur les pentes de Whistler et un déménagement sans meubles mais qui compte quand même une cinquantaine de boîtes, 8 paires de skis, un chat, un enfant, deux poussettes, 3 valises, etc. Pourtant, avant le départ, nous avions décidé de n’apporter aucun meuble et d’alléger nos possessions à travers différents tris successifs pour simplifier le transport et garder la facture d’un déménagement longue distance raisonnable, ce qui s’est avéré plutôt faux. Pendant l’intermède britanno-colombien, nous sommes passés de « ski bums » nomades, à sédentaires et parents. Ce qui n’a pas changé : nous sommes toujours animés d’un profond désir de vivre dehors le plus possible et de mener une vie simple.

Pourquoi avoir choisi Saint-Ulric et la région de Matane? Pourquoi avoir troqué les montagnes côtières de l’Ouest canadien pour la bordure du fleuve? Bonne question. En gros, la vie dans une station de ski de renommée internationale coûte cher. Nous avons vécu entassés dans un appartement d’une chambre à coucher pendant la première année de vie de notre fille. Le besoin d’une autre chambre se faisant sentir de plus en plus, l’option qui s’offrait à nous était de louer un appartement de deux chambres à coucher pour le double du prix du loyer. L’option d’acheter était hors de notre portée financière. Nous nous sommes retrouvés devant l’obligation de partir. Nous avions aussi un désir grandissant de se rapprocher de nos familles afin que notre fille côtoie et connaisse ses grands-parents.

Comme mes parents habitent les Laurentides au nord de Montréal et que ceux de mon conjoint se trouvent respectivement à Baie-Comeau et Rimouski, choisir d’être près d’une famille nous isole un peu de l’autre, mais après avoir vécu à l’autre bout du pays, ça ne nous faisait pas trop peur. Quelques oncles et tantes de mon conjoint vivent à Matane, ce qui nous faisait un petit berceau familial à proximité. Nous voulions aussi nous établir près de la nature pour pouvoir pratiquer différents sports de plein-air, comme le ski alpin, le ski de randonnée (backcountry), le ski de fond, la randonnée pédestre. Les montagnes des Appalaches, du Mont-Comi au Parc de la Gaspésie avec ses Chics-Chocs en passant par la Réserve faunique de Matane sont pour nous un grand attrait de territoire montagneux à explorer et nous permettent de nous consoler d’avoir quitté les montagnes de la côte Ouest que nous aimons tant.

Lors de notre première visite en juillet, nous avons vu cette petite pancarte à l’entrée du village qui annonce que Saint-Ulric est une municipalité amie des enfants selon l’UNICEF. Comme parents ça ne nous a pas laissés indifférents. Nous sommes entrés par l’entrée nord du village, avons vu les petites maisons qui font face au fleuve et trouvé le lieu très charmant. Quelques semaines plus tard, de retour à Whistler, mon conjoint trouvait un emploi à Matane, puis nous avons vu l’annonce d’un appartement à louer, ici au village. Nous avions alors des ancrages suffisamment solides pour entamer notre grand retour au Québec.

Et doucement, mais sûrement, je m’y fais. Malgré le vent froid qui souffle et siffle de temps à autre j’apprends à apprécier la dynamique du blizzard qui nous cloue à l’intérieur pendant quelques heures ou quelques jours, plaquant dans les fenêtres une couche de neige pour accentuer l’effet d’isolement. Mais que dire des paysages de blancheur des rives en hiver, des couchers de soleil à couper le souffle, de la neige poudreuse laissée par la tempête pour pratiquer nos activités préférées!

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