Matane, 14 octobre 2024
Uni-Vert est intervenu en protection du littoral sur le territoire de Saint-Ulric.
Le groupe environnemental Uni-Vert de La Matanie est intervenu en protection du littoral sur le territoire de La Matanie dans le cadre d’un projet en partenariat avec la MRC de La Matanie.
Uni-Vert a ainsi travaillé durant le printemps et l’été 2024 le long du littoral de l’ouest et de l’est du village de Saint-Ulric.
Les travaux ont eu lieu majoritairement à l’ouest de Saint-Ulric près d’habitations existantes, notamment à la Pointe-au-Naufrage et à la Pointe-Bérubé. Des plantations d’élymes des sables ainsi que d’autres plantes de bord de mer ont été effectuées sur la plage dans les secteurs identifiés jugés nécessaires. Ce sont des rosiers sauvages qui ont été plantés sur les talus des propriétaires riverains participants. Uni-Vert a diversifié son offre de plantes de bord de mer en ajoutant à l’élyme des sables, une certaine quantité de mertensies, d’ammophiles et de gesses maritimes. Cet ajout veut augmenter la biodiversité que l’on retrouve sur la plage. Ces interventions permettent la protection des habitats littoraux et la stabilisation des berges avec des techniques de génie végétal pour restaurer des habitats côtiers perturbés.
Le coordonnateur du projet, Guy Ahier, indique que les interventions réalisées sur le terrain ont atteint les objectifs de stabilisation et de protection du littoral. Les secteurs d’intervention se prêtaient aisément à l’utilisation des techniques de génie végétal choisies, car ils avaient conservé leur cachet naturel et on y retrouvait peu d’enrochements, mentionne aussi Guy Ahier.
Une plantation d’arbustes et de graminées couvrant une superficie de 650 mètres² sur une étendue linéaire de 515 mètres a ainsi permis de restaurer les secteurs préidentifiés. Pour ce faire, l’équipe d’Uni-Vert a planté près de 6 500 élymes des sables, 500 ammophiles, 200 mertensies et 70 gesses maritimes dans des secteurs dénudés ou à regarnir et 300 rosiers sauvages de bonne dimension en protection sur les talus. La combinaison des rosiers sauvages en haut de pente complétée par les plantations d’élymes des sables et certaines autres plantes sur la plage permettent une meilleure protection naturelle du littoral.
« Par leurs racines, nos rosiers sauvages en bord de talus et nos élymes des sables, stabilisent les bords de plages et continuent leur croissance, comme le démontre les suivis », rajoute Guy Ahier, coordonnateur du projet Protection du Littoral de Saint-Ulric.
« Les propriétaires riverains participants étaient très contents que nous plantions des élymes et des rosiers de dire Guy Ahier et nous avons pu constater qu’une bonne partie était déjà au courant de ces techniques ».
Il est important pour les riverains voulant planter en bord de mer de privilégier des espèces supportant l’embrun marin et offrant des systèmes racinaires solides comme les rosiers sauvages ou églantiers sur les bords de talus ou encore les élymes des sables sur les plages. Un peu plus loin, sur le talus, on peut rajouter des saules.
« Cela permet d’arrêter l’érosion côtière, car les racines stabilisent les talus, retient le substrat, et le sable sur la plage », indique Guy Ahier.
Depuis des années, Uni-Vert favorise des méthodes naturelles et non artificielles (comme l’enrochement), de revégétalisation de la plage et du trait de côte. Guy Ahier indiquait d’ailleurs qu’Uni-Vert Matanie serait disponible à s’impliquer avec ses méthodes lors de futurs travaux qui devraient se réaliser le long du littoral de la MRC de la Matanie.
Le projet « Protection du littoral à l’est de Saint-Ulric bénéficiant d’une contribution de 22 555 $ du Fonds de soutien à la vitalisation des communautés et à la coopération intermunicipale (FRR-volet 4) de la MRC de la Matanie a permis la création de deux emplois pour intervenir sur le littoral.
Uni-Vert a aussi obtenu le soutien financier d’Emploi d’Été Canada.
Voici des conseils relatifs aux travaux possibles par les citoyens et à la protection de berge :
Pour les riverains qui veulent protéger leur bord de berge en voulant planter des espèces en bord de mer, nous conseillons de privilégier des espèces supportant l’embrun marin et offrant des systèmes racinaires solides comme les rosiers sauvages sur les bords de talus ou encore les élymes des sables sur les plages. Pour augmenter la biodiversité, on peut également planter d’autres espèces de bord de mer comme les ammophiles (qui ressemblent à l’élyme), les mertensies (qui ont une teinte bleutée) et la gesse maritime (aussi surnommée Poids de Mer).
Cela permet d’arrêter l’érosion côtière, car les racines stabilisent les talus, retient le substrat, et le sable sur la plage.
Si vous possédez des rosiers sauvages en croissance sur votre terrain, il est important de ne pas tondre les rosiers plantés au bord du talus face au fleuve, car ils contribuent par leurs racines à stabiliser la berge. D’ailleurs, il est recommandé de laisser un espace en friche devant la ligne de talus pour protéger les berges et réduire le décrochement de sédiments. S’il n’y a pas d’arbustes stabilisateurs de berges comme le rosier devant le talus, on suggère de laisser un 3 mètres en friche (donc non tondu).
Savez-vous que le bois de mer aide à conserver le sable de plage, s’il recouvre les élymes, on peut le dégager, mais il faut le laisser sur la plage ?
Pour ce qui est de l’utilité de l’élyme des sables relativement à l’érosion c’est par ses nombreuses racines formant un réseau sous la plage qui fixe le sable et contribue à le conserver en place. Plus, il y a de sable sur la plage, plus le talus est protégé de l’érosion des fortes marées.
Le rosier sauvage, pour sa part, tient par ses racines le bord du talus et de surcroit, embellit le paysage et constitue un apport environnemental pour la faune ailée et les insectes. Il a l’avantage de supporter l’embrun marin et de pouvoir être planté dans des milieux difficiles plus rocailleux.
Il faut éviter de jeter des rebuts et branches mortes sur la plage qui nuisent à la croissance des plantations de bord de mer.
Il ne faut pas circuler en 4 roues sur la plage. Cela peut aussi contribuer à écraser des plants de bords de mer.
Il faut éviter de piétiner les plantations.
Si vous voulez investir dans des travaux de protection de berges, il est préférable d’éviter les enrochements qui peuvent créer plus de problèmes à chaque extrémité, par exemple par l’effet de bout d’enrochement qui fait que les marées fortes érodent ces extrémités de façon intensives.
Sur le bord de leur talus, les citoyens peuvent par eux même planter des rosiers sauvages (rosa rugosa) ou des églantiers (rosa blanda) dans le bord de leur talus. Un peu plus éloigné du bord de berges, certaines espèces de saules qui supportent l’embrun marin, soit en boutures ou provenant de cassettes peuvent aussi être plantées pour aider à la stabilisation.
Des pépiniéristes se spécialisent au Bas-Saint-Laurent dans la vente d’élymes des sables en quantité et aussi d’autres espèces de bord de mer et il y en a qui offrent du saule.
N’hésitez pas à vous impliquer pour protéger les berges de l’érosion et améliorer l’aspect visuel de votre littoral.
Source ;
Guy Ahier
Coordonnateur
Groupe environnemental Uni-Vert de La Matanie
Tél : 418-562-7218
Courriel : ahig@telus.net
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