Festival sculptures art populaireSeptembre 2013

1er Festival de sculptures d’art populaire de Saint-Ulric

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Événements - À la une
par Johanne Fournier

Un rendez-vous réussi entre les gosseux, les patenteux et le public

André Escojido

La municipalité de Saint-Ulric a vu sa population doubler du 16 au 18 août. Provenant de partout, 1 500 à 2 000 visiteurs sont venus à la rencontre de 17 gosseux et patenteux de différentes régions du Québec qui prenaient part au 1er Festival de sculptures d’art populaire de Saint-Ulric. Les amateurs de girouettes et de vire-vent y trouvaient aussi leur compte par un concours réunissant 19 œuvres qui, exposées au cœur du village, s’actionnaient allègrement au gré des vents du fleuve de la halte des Rives. Par ailleurs, le gymnase de l’école Mgr-Belzile s’était transformé, pour l’occasion, en salon des gosseux.

«Notre municipalité est reconnue pour ses parcs éoliens, souligne fièrement le maire de Saint-Ulric et préfet de la Matanie, Pierre Thibodeau. Le concours de girouettes et vire-vent vient consolider l’importance du vent, non seulement comme richesse écologique et économique, mais également comme un fait de culture qui nous est propre, avec sa capacité de rayonnement.»

17 artisans

L’un des gosseux et patenteux, qui en était à sa première expérience du genre, était ravi de sa participation au Festival. «C’est le partage humain que j’aime ici, exprime Patrick Lavallée de Cacouna, près de Rivière-du-Loup, qui se définit comme un «artiste libre et sans prétention». Par le fait que je fasse des pièces inspirées du folklore du Québec, je veux ramener la fierté de notre histoire pour ne pas que les braises s’éteignent. Je trouve le côté identitaire important. Je veux laisser quelque chose. C’est une quête, un sens à ma vie.»

Ses œuvres prenaient place dans l’école du village, parmi les quelque 400 pièces exposées par les 16 autres artisans, dont certaines faisaient l’objet de concours, de tirages, de mises aux enchères ou étaient tout simplement à vendre.

Art populaire

«L’art populaire, c’est d’abord l’art du peuple, réalisé par des gens animés par le désir de créer, de patenter et de gosser, estime Adrien Levasseur, qui assumait la présidence d’honneur de l’événement. Mais c’est aussi le reflet de notre histoire rurale, de notre culture et de nos traditions.» Originaire de Sainte-Anne-des-Mont, l’auteur de deux livres sur le sujet a donné une conférence dans le cadre du Festival et a présenté une centaine de pièces de sa collection personnelle.

«Pour une première année, le Festival de sculptures d’art populaire est une réussite qui dépasse nos attentes, estime le président du comité organisateur et instigateur de l’événement, Yves Brunet. Les gosseux ont eu l’occasion de fraterniser entre eux et avec le public, dont particulièrement avec la population de Saint-Ulric. Tous sont heureux de leur expérience et plusieurs envisagent de revenir l’an prochain. Le but du Festival, qui était de servir de vitrine aux gosseux et de faire connaître la sculpture d’art populaire, a été atteint.»

Prix

Plusieurs prix ont été décernés: Alain Landry de Baie-Johan-Beetz, sur la Basse-Côte-Nord (prix Art populaire du salon des gosseux); Bruno Champagne de Québec (prix Ingéniosité du salon des gosseux); Reynalda Bedolla Sanchez de Sainte-Adèle, dans Les Laurentides (prix Matériaux récupérés du salon des gosseux); Patrick Lavallée de Cacouna, au Bas-Saint-Laurent (prix Art populaire du concours de girouettes et vire-vent); Guy Montembeault, ex-aequo avec Réjean Pétrin (prix Ingéniosité du concours de girouettes et vire-vent), tous deux de Drummonville.

Le plus jeune artisan, Alexis Reichenbach, 9 ans, de Saint-Ulric, a remporté deux prix: prix Jeunesse du concours de girouettes et vire-vent ainsi que prix Coup de cœur du public du concours de girouettes et vire-vent. Le garçon a obtenu 111 votes sur les quelque 400 coupons déposés par les visiteurs.

Alexis a fabriqué, avec l’aide précieuse d’Yves Brunet, un vire-vent illustrant un mineur qui, grâce à l’hélice actionné par le vent, pioche sur un gisement de diamants. L’enfant a été approché par le Centre d’interprétation du cuivre de Murdochville, afin d’y exposer son œuvre ou une réplique lors de la prochaine saison touristique.

Le tirage de la sculpture d’art populaire, une pièce de Roger Brabant de Rigaud, a souri à Pierre Grimard de Métis.

Inscriptions aux ateliers du Théâtre «Une petite gêne sur scène»

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1 Commentaire

  1. je trouve tes vire vent tres ingénieux et tres jolis

    1. Merci beaucoup pour votre gentil commentaire! Je le transmets à Alexis qui sera surement très fier!
      Continuez de nous lire 🙂

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