Comité culturel Saint-Ulric 

Par Jocelyne Rioux, présidente

Un texte empreint de culture

Au moment d’écrire cette chronique, les Journées de la culture n’ont pas encore eu lieu, mais le Comité culturel est sûr que les gens ont participé nombreux aux différentes activités de ces trois jours bien remplis. Lors du spectacle du 1er octobre, nous avons eu le privilège d’entendre un texte porteur de sens, empreint de justesse et de profondeur, suscitant la réflexion en éveillant notre conscience et notre curiosité sur cet élément vital qu’est la culture. Comme deux des mandats du comité sont de promouvoir la culture et de donner de la visibilité aux artistes, je me permets de vous livrer ce magnifique texte dont l’auteur est François Larocque.

La culture, c’est un culte qui ne tue rien. C’est un ti-cul qui n’a cure des violences du quotidien.

Un homme sans culture est un pommier sans pommes, c’est un puits sans eau, c’est celui qui jamais ne nomme, qui reste sans mots. Son esprit s’effrite, sa langue se fripe et se frotte au silence.

La culture est un rempart contre l’indélicatesse, la sécheresse du cœur. C’est un peu d’air contre l’étouffante régression, les touffes d’agression et d’incompréhension. Un trésor moral qui civilise les si viles canailles qui déraillent et défaillent parfois dans la grisaille des jours cobayes.

La culture, c’est la mémoire du peuple, qui prend dans hier ce qu’il faut pour demain. C’est un miroir fier qu’on serre à deux mains, et qui libère de mauvais destins, le meuble de souvenirs dont on tire les tiroirs.

Ma culture est un soleil qui éclaire ton territoire, c’est l’œil qui explore l’univers, qui allume l’âme de l’humain lamentable pour le protéger des hégémonies, pour le propulser, le catapulter loin des catastrophes de l’ignorance.

Défriche ton paysage, cultive ta terre intérieure, nourris-la de tous les micro-organismes que tu peux absorber, sème tes propres graines, laisse pousser tes facultés naturelles, partage ta récolte, redonne la vie.