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Suite à l’éditorial de mai et de l’«urgence climatique»

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par Pierre-W. Boudreault, Saint-Ulric.

Sylvain Lessard, dans l’éditorial du mois de mai, traite de l’urgence climatique sous plusieurs angles. L’un d’eux m’a touché particulièrement. Soit celui qui abordait par des exemples concrets les modifications du cadre de vie qu’on peut dès maintenant ressentir non seulement ailleurs dans le monde, mais aussi au Québec, dans notre propre milieu soit celui de Saint-Ulric.

Un survol rapide de sa part permettait, en effet, de conforter nos observations par le rappel des données de l’ONU et d’oser fustiger les climato-sceptiques qui s’obstinent à n’aborder la question que pour le court terme, allant à se moquer des conséquences qui menacent à moyen et à long terme, la qualité de vie de nos propres enfants et, pour ma part, encore davantage de mes petits-enfants.

Il ne s’agissait pas d’alerter inutilement les convaincus ni d’amplifier leur «éco-anxiété», mais, je présume, de convoquer tout un chacun à contribuer à modifier ses usages et, plus encore, le sens de la responsabilité envers soi-même et envers la collectivité. Les plus anciens se souviendront sans doute du climat d’entraide et de solidarité qui a fait suite à l’hécatombe des grandes guerres du XXe siècle.

J’entends dans l’éditorial de M. Lessard l’idée qu’il ne faut pas attendre que les choses empirent au point d’être une calamité comme les inondations fréquentes. Elles nous enseignent l’exigence d’agir dès maintenant. Cela réclame, me semble-t-il lire, une solidarité immédiate et agissante pour tout de suite améliorer la situation plutôt que de continuer à participer concrètement et sûrement à la détérioration de nos belles conditions de vie actuelles notamment à Saint-Ulric.

Je terminerai en félicitant M. Lessard et en proposant, bien humblement, des petits gestes pour contribuer sans cesse à l’amélioration de notre cadre de vie. Que ce soit l’entretien de nos belles plages de sable naturel. Que ce soit la tenue en laisse des chiens afin qu’ils ne soient pas eux-mêmes victimes d’accidents ou qu’ils attaquent de façon morbide comme ce fut malheureusement le cas pour Mme Vadnais. Quelles que soient la taille ou la nocivité de la bête, il faudrait la tenir attachée pour, bien sûr, éviter que les terrains et les rues de notre pittoresque village ne soient souillés et détériorés. Que ce soit le petit geste de se pencher pour ramasser un déchet emporté par la force des vents.

Que ce soit celui d’embellir ou nettoyer minimalement les résidences au lieu d’accumuler pêle-mêle des artefacts, reflets de l’attachement sentimental du propriétaire, de ce fait certaines maisons peuvent ressembler à un décor plus proche d’une décharge que d’un musée. Que ce soit de remiser les bacs à ordures à l’arrière de la résidence ou dans une zone discrète plutôt que de les braquer devant la maison comme s’il s’agissait d’une pièce décorative susceptible d’attrait esthétique particulier.

Que penser du «réflexe» de jeter des déchets en bordure du littoral du fleuve? Comme j’habite sur le rivage, je me vois contraint de ramasser des détritus de tous ordres à la suite d’un pique-nique souvent bien arrosé comme si le fleuve était un dépotoir à ciel ouvert; des chiens qui sont conduits sur les plages pour y déféquer à leur aise sans que le propriétaire songe à prendre un sachet pour nettoyer le sable devenu maculé.

Dans certains pays notamment dans des îles de la Méditerranée les résidents se sont mobilisés pour signifier aux touristes que leur milieu de vie n’était pas un site à ordures.

L’usage minimaliste des voitures ferait en sorte que la santé de tout un chacun serait meilleure puisque la marche demeure un excellent moyen à la portée de la plupart des personnes pour garder la forme et promouvoir les saines habitudes de vie.

Au final, que dire des engueulades essuyées en réponse par ceux qui ont osé signaler en face à face aux contrevenants qu’ils contribuaient à la pollution de la planète?

Il est impératif de prendre conscience que ces petits gestes en apparence anodins sont, par contre, des gestes de solidarité et de compassion pour une planète soumise à de très mauvais traitements.

La liste des petits gestes pour contribuer à prendre soin de notre beau coin de pays n’est pas exhaustive, mais je remercie vivement M. Sylvain Lessard d’avoir déclenché l’amorce d’un examen des gestes à poser qui sont certes facile, mais qui, grâce à la collaboration de tout un chacun, feront que nous sauverons nos enfants et nos petits-enfants de problèmes déjà terribles et de ceux qui les attendent si…

Un jeune Ulricois de 13 ans qui a plein d’espoir et qui se donne le droit de rêver

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