par Réal Lévesque, p.m.é.
La famille est le premier lieu où se vivent progressivement des ruptures (suite)
Ruptures possibles: et comme si ces ruptures (très difficiles à porter pour certains parents) ne suffisaient pas, beaucoup de familles doivent connaître des séparations plus lourdes encore.
On songe ici à tous ceux qui ont eu l’immense douleur de «semer» en terre un enfant de leur chair, ou même qui ont vécu la douleur de l’avoir perdu embryon sans avoir connu son visage.
On songe à tous les parents qui ont vu un jour un enfant s’éloigner en claquant la porte, et qui n’ont jamais pu renouer avec lui.
On songe à tous ceux qui ont vu un enfant se dégrader par la drogue, l’alcool, la paresse.
On n’oublie pas les parents séparés d’un enfant malade placé en bulle stérile derrière les vitres d’une chambre d’hôpital.
On n’oublie pas les parents qui estiment avoir perdu un enfant qui a tourné le dos à leurs valeurs ou à la foi dans une volonté affirmée de rompre avec les «idées-rétro» des parents.
On pense enfin à tous les parents qui ont dû assumer la vocation d’un enfant, parce qu’il a senti l’appel pour la Mission à l’étranger ou l’effacement définitif derrière les grilles d’un cloître.
Commentaires