par André J. Bordeleau
10 juin 2005
C’est vers trois heures du matin que les roulements ont débuté. Ça venait de loin et cela s’amplifiait. Comme des clous, de grosses gouttes venaient picorer le toit de notre maison mobile. Éclairs et tonnerre entonnèrent les orages qui en symphonie dramatique animèrent notre nuit. Rafales et orages parsemés d’éclaboussures de lumières célestes résonnaient en intermittence.
Les forts éclairs endommagèrent notre faible circuit électrique qui quelque part durant la nuit céda. Avec ce sommeil perturbé, je fus le premier à me lever pour aller, durant une accalmie, replacer les fusibles dans la boîte en bordure du chemin. Surprise! Des mainates (genre d’étourneaux) avaient adopté ce lieu comme condo pour accueillir les nouveaux venus du printemps.
Avec un déplaisir marqué et sonore, la mère se réfugia sur le premier fil, et en surplomb m’invita à ne pas faire de sottises, et à ne pas perdre mon temps dans sa demeure. Le courant fut rétabli et je regagnai mes appareils électriques pour préparer mon déjeuner.
Vers 9h45, mon épouse vint mettre du soleil dans ce matin plutôt gris.
Fin d’après-midi à Matane pour la bibliothèque, un café à La Bohème et une bonne pizza au restaurant avec Fernand et Monique.
Au retour, nous assistons à la mise à l’horizon de «Galarneau» qui comme un roi, se fait border par ses amis les nuages qui avec de belles nuances pastel ferment l’œil rouge du Maître du Jour.
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