par André J. Bordeleau
7 juin 2005
Hier soir, au moment d’aller au lit, le ciel en éclairs et orages arrosait le territoire et se préparait à traverser le fleuve pour aller aider la Côte-Nord à se débarrasser des feux qui font rage depuis quelques jours en dévastant plusieurs hectares de notre belle forêt.
Au réveil, les nuages s’étiraient lentement en s’effilochant pour dévoiler le bleu qui souriait à l’arrière. Quelques observations nous permettent de voir que les phoques sont revenus, que les hirondelles nicheront dans le petit condo voisin de la boîte à malle en bordure du chemin, que les eiders s’ébrouent encore en se déplaçant souvent à fleur d’eau pour rejoindre les bancs de varech qui se détachent du large.
Après un léger travail, je m’assois pour voir tourner le vent qui, j’en suis sûr, nous réserve une autre bénédiction dont je me passerais bien. Au lieu de l’angélus qui nous appelle à la maison, c’est l’averse qui force à l’intérieur.
De l’est vers l’ouest, le vent pris de la force et en milieu d’après-midi, avec la marée haute, les belles vagues au toupet de broue roulaient jusqu’à mes pieds sur la grève. La girouette faisait des pirouettes dignes du Cirque du Soleil. Plongé dans ma lecture, je baignais dans un bel univers d’immensité et de rêveries.
Et autour de vingt heures, le soleil nous a fait un clin d’œil annonciateur d’un lendemain prometteur.
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