Octobre 2013Place aux lecteurs

Des vire-vent, des girouettes, des chevaux, des outardes et l’artiste Jovéval

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par France Vézina

Je ne peux pas parler de tout. Il y a beaucoup de bons articles dans L’Ulricois de septembre et je n’en finirais plus. Mais les seuls mots de vire-vent, de girouettes, de chevaux et d’outardes ont de quoi nous faire rêver. Le vire-vent d’Alexis Reichenbach me ravit. Les deux prix qu’Alexis a gagnés, il ne les a pas volés. Bravo Alexis!

L’artiste Jovéval – Denise Despatie – me touche beaucoup. Son expérience en milieu carcéral où elle travaille depuis dix ans et le fait qu’elle ait oeuvré auprès des jeunes sans abri l’inspirent certainement. Entre les murs de la prison, les détenues apprennent avec elle à s’évader dans un espace intérieur que personne ne peut leur enlever. Même chose pour les jeunes sans abri. Peut-on seulement imaginer ça? Juste ces mots-là, «jeunes sans abri», me font frissonner. Parmi eux, il y a des jeunes provenant de milieux aisés qui, un jour, en ont assez. Certains choisissent même de vivre dans la rue plutôt que dans la ouate les étouffant, la ouate en question étant parfois synonyme d’enfermement et de beaucoup de violence psychologique ne laissant pas de marques sur leur corps, mais marquant leur esprit pour le reste de leur vie. Des jeunes sans abri, il y en a plein les rues de Montréal. Il y en a partout dans les grandes villes du monde et sans doute même dans des villes plus petites.

Alors, que viennent à leur rencontre les chevaux pour les consoler, qu’on leur donne la chance de côtoyer ces animaux merveilleux avec lesquels j’ai moi-même vécu dans ma jeunesse qui n’a pas tout à fait été de tout repos. Ces chevaux que Jacques Laramé connaît si bien, son approche éthologique rapprochant, dans le respect mutuel, l’animal et l’être humain qui, ne l’oublions jamais, est lui aussi un animal et pas toujours des moins cruels, il s’en faut. Que viennent la mer, la grève, le grand large et ces milliers d’oiseaux nous plongeant dans des instants d’éternité consolateurs. Car, aussi mortels sommes-nous tous, nous faisons aussi partie de l’infini, tout en nous enveloppant, nous englobant, nous sortant de notre petit moi et nous reliant à notre planète, aux animaux, aux plantes, aux roches, à notre soleil, à nos lunes et à toutes les étoiles. Une amie m’a donné une agate – une petite merveille. Quand je la tiens au creux de la main, elle me fait du bien.

Merci infiniment à Johanne Fournier pour cette magnifique photo d’une vue sur la mer et les bernaches canadiennes, les outardes et ce couple qu’on aperçoit au loin sur la grève, des amoureux ou deux grands enfants se racontant quelque chose de très tendre qu’on est libre d’imaginer.

Encore ceci: que Denise Despatie ait créé son nom d’artiste à partir de la première syllabe des prénoms de ses trois enfants me dit tout du cœur de cette femme et de cette mère.

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Bal en plein air de Jovéval.
(Photo Johanne Fournier)

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