CollaborateursSeptembre

Chroniques d’immigrés : chapitre 4

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par Catherine Maquet

Chapitre 4 : 29 °C

Le vol s’est bien passé. Pas de crise pour Raphaël. Une chouette expérience pour les deux plus grands. Mais nous étions encore loin d’arriver dans notre chez nous temporaire. Nous avions loué pour trois mois un appartement meublé dans le village de Saint-Ulric.

La partie la plus longue du voyage n’était pas le vol de 6h30, mais l’attente pour passer aux douanes. Un autre avion venant de France était arrivé en même temps que nous. : 350 personnes à passer les douanes, sept portiques avec agent vérifiant nos passeports et papiers, trois minutes par personne, 150 minutes approximativement.

Ensuite, on nous a dirigés vers le bureau de l’immigration de l’aéroport où nous avons reçu nos précieux visas. Mais ce n’était pas fini. Nous devions être fouillés, nos différents bagages et nous-mêmes.
Quatre heures plus tard, nous sortions de l’aéroport et voyions le soleil pour la première fois depuis 13h30.
Il faisait 29 °C.

Cinq personnes, cinq valises, cinq sacs à dos, tout ça ne rentre pas dans un taxi. Nous avions donc trouvé, par internet, un taxi spécial huit places. Et comble de l’histoire, c’était un Belge, immigré à Montréal depuis plus de dix ans.

Une fois valises et enfants embarqués, nous avons pris la route vers notre première destination, le quartier Hochelaga. Nous devions trouver un véhicule à acheter pour descendre jusque Saint-Ulric. Nous avons fait chou blanc. Pas de voiture assez grande pour notre budget. Nous ne pouvions pas voyager avec plus de 10 000$ en argent et nous n’avions pas de compte bancaire au Canada pour faire un transfert. Cet argent nous servirait pendant les premières semaines à acheter un véhicule, le plaquer, l’assurer, prendre du gaz, nous nourrir, acheter le matériel scolaire des enfants…
Nous avons repris la route vers le quartier Mirabel. Les panels (véhicules familiaux) étaient si chers et troués de partout. Enfin, nous avons trouvé notre vieux Ford Explorer. En possession de la plaque temporaire, nous avons appelé la compagnie d’assurance que nous avions préalablement contactée pour expliquer notre arrivée.

Nous avons dit au revoir à notre très sympathique chauffeur de taxi et avons pris la route direction la Gaspésie.
Mais, après deux heures de route, nous avions faim, nous étions fatigués. Pendant 60 kilomètres, nous avons regardé tous les panneaux d’hôtel et de motel et avons appelé pour une chambre pour cinq, mais tout était complet.
Nous avons finalement trouvé un hôtel à Saint-Apollinaire. La tête débordante d’images et de questionnements nous nous sommes endormis le 4 mai 2015 vers 23h.

Suite au prochain épisode.

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